Biographie

« Depuis toujours je dessine…


toute mon enfance j’ai dessiné des  « petites bonnes femmes », en particulier sur mes cahiers de mathématiques… Quand est venu le moment de choisir ma voie il m’a paru naturel de continuer … ».
C’est ainsi qu’Albane de Saint Rémy exprime avec simplicité sa vocation d’artiste.
Une vocation qui se construit au fil du temps et des expériences.
Aux arts appliqués, elle s’oriente en premier lieu vers le stylisme, puis elle fréquente assidument des ateliers parisiens comme celui des Beaux-Arts et l’atelier Nicolas Poussin avec le sculpteur Jean Claude Athané ou elle affine son talent pour le croquis rapide et en mouvement.
Après l’Institut Supérieur de Peinture Décorative de Paris (IPEDEC) où Albane de Saint Remy franchit une nouvelle étape vers la peinture,  l’artiste réalise pendant huit ans des décors peints et des trompes l’œil et commence un travail personnel de peinture.
Depuis 13 ans, elle se consacre pleinement à la peinture exposant régulièrement ses œuvres.

« La peinture : une envie sans cesse
renouvelée par je ne sais quoi de bien mystérieux… »
Pour l’artiste, la peinture est comme un mouvement évident, presque obligatoire, et pourtant tissé d’une sorte d’insatisfaction qui la pousse à chercher encore et encore.
« Je me sens un peu comme un équilibriste, entre volonté et lâcher prise, la direction choisie et l’instant à saisir, ce que je voudrais dire et ce qui
sort malgré moi, entre geste et matière.
La peinture me fait entrer en moi-même, réfléchir sur mon propre langage, ma relation à l’autre. »

Entre terre et ciel.
Dans l’œuvre d’Albane de Saint Remy, terre et ciel semblent intimement liés. La ligne de démarcation est souvent floue et c’est l’objet, une barque , des coupes et des graines, un personnage ou un oiseau sorti de sa cage qui crée un lien, une présence qui semble appartenir en même temps à l’une et à l’autre sphère. Comme si ces éléments choisis par l’artiste pour leur résonnance spirituelle forte formaient un lien, un passage entre terre et ciel.

« Le personnage revient dans ma peinture après une période ou j’ai cherché à travailler d’autres sujets, à explorer d’autres manières de peindre, me dérangeant dans mes habitudes. »
De la matière et des couleurs surgissent la forme en un geste rapide, dans le mouvement. Entre abstraction et figuration, comme un croquis léger  se dessinant sur un fond de matière colorée, l’artiste fait apparaitre un personnage. «Le fond, travaillé de manière à laisser place au hasard, me dicte le moment et l’endroit où la forme va apparaître». Quelle présence à la fois poétique et mystérieuse… On est saisi, intrigué, charmé par cette présence si ténue par le dessin, et en même temps si forte par ce « je ne sais quoi de mystérieux… » qui semble animer tout l’Oeuvre d’Albane de Saint Remy.